
Edouard m’a rendu visite, et tandis que nous prenons, comme d’habitude, le café, nous parlons de chose et d’autre. Puis, de fil en aiguille, nous voilà à parler d’internet. Un ami d’Edouard, brillant informaticien, lui a révélé une bien inquiétante information : Nous sommes tous codifiés dans ce que nous dessinons, enregistrons, écrivons, publions. C’est comme une empreinte ADN, personnelle et singulière. Le traitement d’information est tel qu’à la seconde précise, il existe une conversion de tout ce qui se fait sur internet. L’information est si précise, qu’il est inutile de s’inquiéter sur nos droits d’auteurs. Tout plagiat, même infime, au vue de la toile infinitésimalement établie, est répertorié à la millième de seconde près. Mais, outre ce pouvoir, le « grand codeur » hiérarchise les données et établit un classement en fonction de son ordre d’apparition. Votre « substrat », si je puis dire, est bien protégé. L’histoire fera apparaître les supercheries, les copier-coller et toutes sortes d’usurpation. Je suis resté stupéfait. Mais, ai-je répondu à Edouard, on dirait Dieu et le Jugement dernier. Mon ami me regarde : Tiens ! je n’y avais pas pensé.