Il y a fort longtemps, je tins entre les mains, un livre bien complexe. L’ayant trouvé dans un vieux rayonnage, je me surpris à le saisir presque fébrilement. Il s’intitulait L’âme obscure. Je le parcourais de bout en bout avec beaucoup d’attention. Dans le fatras juvénile, je me posais certaines questions élémentaires. Le titre de l’ouvrage était obscur. Mystérieux, j’en conviens. Dans ma soif de connaître l’âme, je me dis, pourquoi ne pas commencer par cet étrange bouquin ? L’impression finale de ma lecture correspondait, un tant soit peu, au titre de l’ouvrage : obscurité ! Il pesait une atmosphère glauque. Le destin d’un homme perdu, apathique, sans vie. L’auteur, Daniel-Rops, avait su pointer la face obscure d’une lune. Lune sans soleil ; un cœur à la dérive. L’âme n’est pas lumineuse dans sa nature d’âme. Elle est semblable à une lune. Conjointement liée à la lumière rayonnante d’un astre fabuleux. Or, n’est-il pas des âmes obscures, ténèbres d’une avarie peu commune ? Plus tard, je lisais la Nausée de Sartre. La nausée putride d’un homme sans vie. Telle fut ma conclusion implacable. Nous prenons souvent comme exemple, des hommes sans lune ni soleil. Triste constat d’un monde devenu grabataire.
Même lecture, même constat !
Nous avons frayé notre route, ou mieux, elle s’est frayée en nous. On ne peut dire grand chose de l’âme, mais, je suis sûre que nous n’y échappons pas ! Un jour, elle parlera, dans toute sa vérité. Nos mains, nos cœurs, nos pensées, nos pas, notre réalité, tout cela s’écrit et parle. Rien n’est vain. Puissions-nous être une lune recevant le soleil, et puissions-nous être ce merveilleux couple d’amour et d’effusion, de connaissance et de gratitude !
Merci Basile.
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Merci beaucoup Béatrice. Cela me touche. Je vais méditer sur vos nobles vœux.
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