humour mordant

Homo blablatus

C’est dit et fait : je ne crois plus en l’homme ! Bon ! je n’y ai jamais vraiment cru. Trop pas assez cuit. Non ! Non ! Je ne crois pas du tout en l’homme. On nous a bassiné depuis l’enfance : Ne croyez en rien, ni Dieu, ni père, ni mère. Oh ! Les sauvageons ! Anarchistes amers. Les pâquerettes, les petits oiseaux et la cour des pégueux. Ce monde périt d’incroyance ! La petite monnaie qui sonne creux et les croisières du dimanche. Ne pas y croire ! Ne pas croire c’est ne pas être. Cela tourne en rond. Les folies bergères, et les amuse-gueules. Hé ! Fred ! Ne charrie pas ou tu finiras dans l’caniveau. Non ! Non ! Je vous le dis sans détours : je ne crois pas à la poésie, ni aux petits mots, ni aux déguisements, ni aux mielleux propos, ni à la poudre de perlimpinpin. Quelle belle mascarade cet homme ! Et bla bla bla ! Et bla bla bla ! A se taper le cul par terre ! Si vous y croyez encore, je n’y crois pas non plus.

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A bas !

Soleil vert (Soylent Green) est un film américain d’anticipation, réalisé par Richard Fleischer, sorti en 1973.

Combinaison de mots, ajouts de multiples recettes frivoles, la poésie est à l’image des hommes. Des conglomérats d’illusoires postures. Sans doute l’imposture que nous sommes ? A bas ces poèmes de salon ! A bas, cette idolâtrie de mots sans sens ! A quoi cela sert d’aligner des borborygmes indigestes, quand la plèbe nombreuse hurle dans les stades, nos contemporains forums ! La majorité des gens se fiche bien de vous lire et de vous entendre. Ils sont totalement, égoïstement vôtre. L’amicalité civilisationnelle est une orgie démentielle. Coller votre oreille au temps ! Coller vos rites à la macabre danse des fous ! Vous deviendrez sans substance et l’on vous mangera tout cru. Les vampires rôdent, et ne se contentent plus de votre sang ! Ils aspirent vos âmes et en font des parodies de soleil, vert, à ce que dit la légende…

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L’Art

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Les quartiers sont les villages de notre conscience. Le quart, ce quart qui met en partage. Et l’Art ? Car, l’Art n’est pas originalité, mais origine. Si l’art n’élève pas, c’est alors confondre un restaurant avec un fast-food. L’Art percute notre âme. Mais, il ne la viole pas. Je pense que nous confondons l’art et les problèmes psychiatriques de certains. Confondre bruit et musique. Confondre atelier et zone industrielle. L’Art devenu égouttoir des impasses de notre psychisme. Bon, je veux bien de l’art thérapie… L’œil d’un homme coincé dans ses dédales et la galerie s’amuse. Mondanités des faux-culs. La citrouille d’un gargarisme hoquetant éclatée sur une toile blanche. Il y en a qui n’ont pas peur. Le ridicule ne tue pas, dit-on. J’ai beau scruter longtemps un tableau, je ne trouve pas qu’une patte de mouche sur un fond noir puisse faire jaillir le meilleur de moi-même. L’Art dans tous ses états !!!

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Chez cuculand

Les chansonnettes pour midi-net, apologie de la bêtise. Romance à deux balles sans rien de profond, mais vas-tu un peu plus plonger au-delà de ta sentimentalité ? le monde est à gerber. On nous vole nos amours, on nous vole nos amitiés : tout est abîmé. Bon sang ! le cerveau des hommes est une écumoire baveuse. Cuculand. Musique défoncée au supermarché, heure de pose, ou pause débridée. L’amour ménage, Monsieur propre au logis, cervelle d’oiselle et autre acabit. Chez cuculand, on parle d’amour mais on ne sait pas aimer. Non ! je me trompe : on ne parle pas d’amour. C’est le vide existentiel. Depuis quand la vie avait son sens ? On nous bassine avec du vide, on ne comprend pas ce que l’on n’a jamais expérimenté. Des loques, des lambeaux de chair. Des rumeurs de cerveaux. Il n’y a plus ni homme ni femme, mais des ombres qui déambulent dans un décors usé, miteux. Des fesses, on en voit partout et des mains qui s’y posent, quelle blague ! Réinventer l’homme ! Réinventer la femme ! On s’ennuie avec ces corps vidés de leur charme.

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La quantité tue

Comment être attaché à ce qui ne dure qu’un instant et perdu l’instant d’après ? J’ai beau me gratter la tête, je ne parviens pas à comprendre la folie, le délire presque macabre des hommes. Bon ! Je sirote quelques textes. Sinon, on se rend compte de la cacophonie mentale. J’ai l’impression d’être dans un lugubre cauchemar. Cette quantité de textes, de mots sortis tout droit d’une tombe monumentale me donnent à fuir. C’est nauséeux. Du à peu près, du copier-mental en quantité. Comment font tous ces gens qui vivotent de réseaux sociaux ? Réseaux démentiels, à n’en pas douter !

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Serial Killer

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Injonction violente, postulat impérieux, du psychopathe des mots au psychopathe des cieux, je gage que la différence soit mince. Un filet écumeux entre les dents époustouflées et la haine fait mousse. Les mots sont tordus face à de telles hideuses instances. Qu’as-tu Hervé à geindre avec du cyanure aux lèvres ? Marmite ombellifère et genoux sécables, voici des damnés qui susurrent en grinçant des dents. Des mots persiffleurs jusqu’au cou et ce serial killer a la gâchette facile. Au désert des imposteurs, la guerre fait des ravages. Les mots trouvent la chair et les canons tuent, lentement, un à un, les vivants. Qu’as-tu Hervé à imposer ta revanche, comme si tu avais peur ? Des mouches se piquent de ton assiette, et tes rocs cachent des crachats tortionnaires. Ceux qui ne sont pas heureux creusent les tranchées de la mort. Un seul mot ne suffit plus. Il te faut du nucléaire de haine. Cent coups qui se déversent, Hervé, et tu jouis de ta rage tel un enragé. Pourquoi Hervé ?

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Le passage obligé

Être un pas sage, n’est pas futilité, mais engagement vivace et fort approprié. Pour parvenir à cet état, faut-il donc traverser un pont, puis un autre, car l’enfer est sous nos pieds. Fausse moralité a bon dos sur l’âne qui porte un savoir quelque peu morcelé, un élément du puzzle oublié ? Alors, un à un, mes actes vont s’ancrer et je plante un arbre que je nomme sincérité. La politique de l’autruche ne consiste pas à mettre une tête dans le sable pour ne pas voir, mais bien de cacher les vraies réalités. Quand on vit, on a les forces de nos intériorités. Combien de fois j’ai vu la mauvaise foi passer pour de l’intégrité. Les gens qui râlent sont souvent ceux qui n’ont en rien à cirer. Des pets dans l’eau, épée mouillée de fausses morales et de désengagement vis-à-vis de l’humanité. Un pas en amène un autre et le pas sage est celui qui a toute ma fidélité.

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Subversion

Immersion et subversion, plus elles sont apparentes et plus elles sont annonciatrices d’un renversement total. Le chaos et l’ordre. Les instantanés et la médiocrité. Une poursuite, mais, aussi un abandon légitime. Ce sont certainement les derniers vestiges de la subversion, ou bien son apothéose ? Tant mieux ! La visibilité est un enchantement pour nos complexes abordements. Lobotomisation des cerveaux cancres. Fermeture de l’apprentissage. Bon ! on s’en tient là. La chute n’est plus très loin.

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Médisance

Connaissez-vous les mauvaises langues qui susurrent dans les oreilles de celles qui veulent bien entendre ? Ces langues appartiennent aux êtres faibles, angoissés, torturés et sans réelle conviction. Des commères, il en est même dans les salons les plus huppés tout comme il en est aussi dans les milieux populaires. Souvent, vous les reconnaissez, car, ces mauvaises langues savent s’entourer d’une horde de faussement civilisés. Elles sèment le doute, s’alimentent de ragots, répandent le fumier verbal avec les airs les plus effarouchés. Ces putrides langues doivent avoir succombé dès le berceau à ce genre de travers.

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La plus belle

Des sphères sulfureuses comme des anguilles sous roches. La pointure du serpent mordant les succubes tortueuses et les vacations qui ont pour seules vocations l’accaparement disharmonieux. Non ! Tout ne se vaut pas et la poubelle n’est pas la plus belle. Parodie d’une inversion, mais tant pis pour ceux qui s’y perdent. Après tout, chacun sa sphère. Qu’on vienne picorer ici ou là, les uns s’accrochent au vide et les autres au trépas. La parodie est visible et l’on pouffe de rire devant ce déploiement d’énergie pour courir à l’envers.