De pudeur surprise, Légèreté, Ô ma Vénus ! J'aime tes pas.
Catégorie : Instantané
Aube
L'aube nue, La fragile aile, Tremble émue.
Beauté
Pure comme un cristal, Dure comme la pierre, D'une beauté érodée.
Entre chien et loup
La poésie s'est éventrée, Entre chien et loup, Ma morsure du jour.
L’Adieu d’un frère
Pour elle, j'aurais décroché la lune Pour elle, j'aurais déplacé des montagnes Pour elle, j'aurais gravi des dunes Pour elle, j'aurais connu le bagne. A l'heure où rosit la fraîcheur des bois, Tu avais effleuré la douce nuée du lierre Tenant l'éloge d'un violon aux abois Plongeant dans les frémissements d'un vert. Pour elle, j'aurais bu de l'eau claire Pour elle, j'aurais perdu la vie Pour elle, j'aurais effacé les rideaux de fer Pour elle, j'aurais freiné mes envies. Dans ses orbites creuses, que la vie déserte, Une larme. Il pleure, tremble, il a peur. Ses derniers mots : "j'veux pas crever la gueul'ouverte." Lucide jusqu'au bout. Adieu en bé mineur.
Incongrue
La poésie, monstre et œdème, De valses de vases incongrues, Anathème et ribambelle, Je gage qu'il faut du temps, Pour déclarer que je t'aime. Vive le vent impromptu, C'est-à-dire qui sème, Des étoiles d'argents au ciel, Des chevelures depuis les nues. Mais ne dis rien à la chrysanthème Elle se fâche pour ceci, pour cela. Il me faut te dire qu'en ce thème Se glisse, ne le dis pas ! J'héberge, en veux-tu, en voilà, Puis je souffle sur la chandelle Ainsi finit mon poème.
La pluie
Parapluie en cœur, Poète sourit.
Le vide
Le jour clément de ton ombre, La lune a peint les étoiles, Et ton nom en surfin ; Je vois l'origine de ta courbe, Et le temps est un signe, Le poète voit l'indécise posture : Tes mots ont peur de voir leur vide.
Volatilité
Cœur narcissique, Volatile et imprécise, Poésie du cri.
Blessures
Blessures ouvertes, Quelle guérison de l'âme Pour un malade !