journal posthume

Ma Muse

Je t’ai reconnue, ma Muse, aux yeux intransigeants, au vert de ton audace et je t’ai reconnue, par ton air nonchalant, ta démarche parmi le foisonnement des rêves, la tête dans les nuages. Je t’ai reconnue, ma Muse, au corps diaphane, les cheveux opulents, soleil couchant, braise de mon désir, lune de nos folies. Je t’ai reconnue, le feu de nos mots, dérives des petits pas dansants. Je t’ai prise dans mes bras, Muse de mes jours alanguis, de mes soubresauts de joie, toi femme de mon corps. Je t’ai reconnue et voulue. Comment ne pas te vouloir ? Le soleil de ton sourire, de ton indigence, les rayons de mon cœur qui bat.

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Simplicité

22 mars 2020

Certains êtres nous inspirent, et nous n’y pouvons rien. On pressent dans leur sein la blancheur d’une frémissante colombe. Il suffit d’un mot, d’un regard, et tout notre être s’immisce dans leur monde, incursion à peine avouable. Combien de fois avons-nous été saisi par cette impression de bonté naturelle, de nature simple ? La simplicité, tel est le maître mot. Envahissement de ressentis. Certains êtres existent pour qu’on leur dise avec ferveur qu’ils sont beaux. Mais notre voix demeure paralysée au fond de notre gorge. Je ne sais pas en dire plus. Tout à l’heure, les peupliers et les saules nous ont salué avec la force altière des arbres. La forêt est une amie de longue date.