journal posthume

Etoiles fixes

Plus qu’un corps, une voix et plus qu’une voix, un regard, et plus qu’un regard, une joie. Le soleil peut disparaître et les étoiles filer dans une autre constellation, dans tes yeux, j’ai vu ton corps, et par ton corps, j’ai vu ton regard. De cette élasticité qui vient de la lumière, à l’aurore où tout se tait, quand tu viens plus près, ma Grande Ourse, mon Orion, ma Gazelle depuis Céphée jusqu’à la Voie Lactée, brillante, mes étoiles fixes et celles de l’Epée, combien de nuits à toutes les répertorier sur ton âme chétive et mon âme enfiévrée ?

Crépuscule

Ison

Du fond de ton errance, 
A l'ellipse lointaine,
Courte fraction du temps éternel,
Ta chevelure aérienne,
Ton pas menu, tes infranchissables distances,
Voici un jour, voici une semaine,
Auprès de moi, ainsi que je t'aime,
Je me fais fidèle à servir ton heure,
Par ces secondes de bonheur,
Course vénérable, Ô ma vagabonde !
Messagère de mon cœur !
Sublime court arrêt, je suis ton amant,
Enfièvre de joie et du peu de mon moment,
Dis-lui, Ô Muse ! que c'est l'aveu de mon poème.