Instantané

Clameur

Comètes et lustres,
A la forge de l’airain,
En coupe, s’illustre mon vin,
Bientôt sonneront les blancheurs.
La nuit, les loups ne font pas peur.
Cet ours a quelque chose de Divin,
A ses griffes, un long chemin.
Les roches pleurent le matin,
Face à face les gens du silence,
Puis trépignent mes impatiences,
Au longueur d’une marche,
Les vents lointains,
Soudain, la forêt s’exclame :
Ici, ou là-bas, ceux qui ne savent rien !
Le secours d’une clameur,
L’étrangeté d’une voix.

Crépuscule

Ison

Du fond de ton errance, 
A l'ellipse lointaine,
Courte fraction du temps éternel,
Ta chevelure aérienne,
Ton pas menu, tes infranchissables distances,
Voici un jour, voici une semaine,
Auprès de moi, ainsi que je t'aime,
Je me fais fidèle à servir ton heure,
Par ces secondes de bonheur,
Course vénérable, Ô ma vagabonde !
Messagère de mon cœur !
Sublime court arrêt, je suis ton amant,
Enfièvre de joie et du peu de mon moment,
Dis-lui, Ô Muse ! que c'est l'aveu de mon poème.