journal posthume

Ecriture du siècle

L’équilibre dans une écriture est sans doute révélateur d’une grande sagesse. Ecrire sans fil conducteur, c’est comme s’aventurer dans une forêt amazonienne sans guide. S’y risquer sera peut-être source d’expérience, mais j’imagine que ce sera de courte durée. La sphère inspiratrice ne peut être ni émotionnel, ni mental. Le bavardage poétique n’est pas poésie. Je m’étonne que certains écrivent comme à l’école, se voient par la loupe grossissante du narcissisme et se considèrent comme de grands poètes. Les exercices scolaires équivalent à apprendre à faire du vélo. Mais, ce ne sont pas les exercices qui font le poète. Beaucoup apprennent à jouer d’un instrument, pour autant, sont-ils tous de bons joueurs ? Ce monde ne supporte plus les critiques. Pourquoi ? Parce qu’il est paresseux.

humour mordant

La plus belle

Des sphères sulfureuses comme des anguilles sous roches. La pointure du serpent mordant les succubes tortueuses et les vacations qui ont pour seules vocations l’accaparement disharmonieux. Non ! Tout ne se vaut pas et la poubelle n’est pas la plus belle. Parodie d’une inversion, mais tant pis pour ceux qui s’y perdent. Après tout, chacun sa sphère. Qu’on vienne picorer ici ou là, les uns s’accrochent au vide et les autres au trépas. La parodie est visible et l’on pouffe de rire devant ce déploiement d’énergie pour courir à l’envers.

journal posthume

Auto-like

Y a-t-il quelqu’un pour m’expliquer les auto-like ? Est-ce de l’autosatisfaction, de la vanité, ou ai-je manqué quelque chose ? Je me suis posé la question en voyant cela sur certains blogs, assez fréquemment du reste. L’amour de soi, ou le manque d’amour de soi, est-il à ce point si intensément irrésistible pour que certains manifestent publiquement, et sans honte leur narcissisme ? Comme il ne m’est jamais venu à l’esprit de le faire, et comme ma gentille souris ne me harcèle pas à ce point, j’avoue être un peu dépassé. Peut-être est-ce une fausse manœuvre de l’informatique, un dérapage du clavier ? Mais alors, comment expliquer cette récurrence ? Au début, je me disais : il s’agit certainement d’une erreur. Mais quand celle-ci se répète, cette explication ne tient plus du tout. Ensuite, plusieurs personnes, de différents blogs, le font. S’agit-il d’un code que j’ignore ? C’est vraiment incroyable ! J’avoue n’y rien comprendre.

Bon, je m’aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout ? Ah ! ce monde du virtuel ! Quelle découverte !

Merci de m’avoir lu, je vous aime…

Non classé

Incohérence d’internet

Course effrénée aux « like », dispendieuse anarchie névrotique de la reconnaissance artificielle, prostitution déguisée des mœurs des temps actuels. Regardez-moi, oh mon bon miroir, faites que j’existe sous les phares ! Narcissisme et quête désastreuse dans la tourmente d’une dérive de perte de sens. La quantité prévaut-elle sur la qualité ? Rassurez-moi que j’existe bien, car sans vous que serais-je ? Likez-moi, donc j’existe. Déplorable aveu au milieu de cette masse informe. Pourtant, quelques petites perles que l’on peut découvrir, ici ou là, même dans un fatras d’illusion. Je vois défiler les « like » à la seconde même où je publie et puis quelques défilements sans cohérence, sans volonté réelle de l’échange, des « like » sans fil conducteur, jetant sur le probable une ignominie d’improbables. A se lécher d’ennui devant ce vide écœurant.